Pertharite, Roy des Lombards: une tragédie de Pierre Corneille (1651) inspirée de l'histoire du roi lombard Perthari

Pertharite, Roy des Lombards par Corneille.Pertharite est une trag die de Pierre Corneille (1651) inspir e de l'histoire du roi lombard Perthari dont les sources sont - selon Corneille lui-m me - l'Historia Langobardorum de Paul Diacre traduite par Antoine du Verdier, ainsi que les Historiae Insubricae sive Barbaricae ab Origine Gentis Ad Othonem Magnum d'Erycius Puteanus.Le peu de succ s qu'elle remporta d termina l' crivain suspendre pendant plusieurs ann es son travail pour la sc ne, avant de renouer avec la trag die avec OEdipe.L'action se situe au viie si cle de notre re en Lombardie.Pouss par l'affreux Garibald, l'usurpateur Grimoald s'empare du tr ne lombard pensant que le roi Pertharite a t tu au combat. Afin d'asseoir sa l gitimit , il courtise la veuve de Pertharite, Rodelinde. Celle-ci restera fid le par-del les plus cruelles preuves. De son c t , l'usurpateur montrera un visage plus noble et cl ment que les premi res sc nes ne le laissaient supposer.Si la pi ce, sans doute pas l'une des meilleures de Corneille, laissa le public de glace en 1651 (il n'y eut qu'une seule repr sentation), elle connut plusieurs avatars, notamment l'op ra.Adapt e en 1710 par le po te Antonio Salvi, elle triompha quinze ans plus tard (1725) Londres sous le titre Rodelinda, regina de Longobardi, op ra en trois actes de Haendel (livret de Nicola Haym adapt de Salvi), l'un des chefs-d'oeuvre du genre opera seria .Pierre Corneille, aussi appel le Grand Corneille ou Corneille l'a n , n le 6 juin 1606 Rouen et mort le 1er octobre 1684 Paris (paroisse Saint-Roch), est un dramaturge et po te fran ais du xviie si cle.Issu d'une famille de la bourgeoisie de robe, Pierre Corneille, apr s des tudes de droit, occupa des offices d'avocat Rouen tout en se tournant vers la litt rature, comme bon nombre de dipl m s en droit de son temps. Il crivit d'abord des com dies comme M lite, La Place royale, et des tragi-com dies comme L'Illusion comique (1636), Clitandre (vers 1630) et en 1637, Le Cid, qui fut un triomphe, malgr les critiques de ses rivaux et des th oriciens. Il avait aussi donn d s 1634-35 une trag die mythologique (M d e), mais ce n'est qu'en 1640 qu'il se lan a dans la voie de la trag die historique - il fut le dernier des po tes dramatiques de sa g n ration le faire -, donnant ainsi ce que la post rit consid ra comme ses chefs-d'oeuvre: Horace, Cinna, Polyeucte, Rodogune, H raclius et Nicom de.D u par l'accueil rencontr par Pertharite (1652, pendant les troubles de la Fronde), au moment o le d but de sa traduction de L'Imitation de J sus-Christ connaissait un extraordinaire succ s de librairie, il d cida de renoncer l' criture th trale et acheva progressivement la traduction de L'Imitation. Plusieurs de ses confr res, constatant leur tour que la Fronde avait occasionn un rejet de la trag die historique et politique, renonc rent de m me crire des trag dies ou se concentr rent sur le genre de la com die. Tent d s 1656 de revenir au th tre par le biais d'une trag die grand spectacle que lui avait command e un noble normand (La Conqu te de la Toison d'or, cr e Paris six ans plus tard fut l'un des plus grands succ s du si cle), occup les ann es suivantes corriger tout son th tre pour en publier une nouvelle dition accompagn e de discours critiques et th oriques, il c da facilement en 1658 l'invitation du surintendant Nicolas Fouquet et revint au th tre au d but de 1659 en proposant une r criture du sujet-phare de la trag die, OEdipe. Cette pi ce fut tr s bien accueillie et Corneille encha na ensuite les succ s durant quelques ann es, mais la faveur grandissante des trag dies o dominait l'expression du sentiment amoureux (de Quinault, de son propre fr re Thomas, et enfin de Jean Racine) rel gua ses cr ations au second plan.