Suréna: une tragédie en cinq actes (en alexandrins) écrite par Pierre Corneille en 1674

Sur na par Corneille.Sur na est une trag die en cinq actes (en alexandrins) crite par Pierre Corneille en 1674, repr sent e l'H tel de Bourgogne le 14 d cembre 1674 et publi e en 1675.L' chec de la pi ce d cide son auteur mettre fin sa carri re d'auteur dramatique. Sa gloire est d j tr s loin quand il crit Sur na (ses premi res pi ces ont t jou es quarante-cinq ans plus t t) et c'est d sormais son ancien rival, Jean Racine, qui est au centre de toutes les attentions. Ainsi, alors qu'il recevait depuis 1663 une rente annuelle confortable en sa dignit de prodige et ornement du th tre fran ais, il n'en b n ficie plus et Sur na fait figure de dernier sursaut de sa carri re litt raire.Les personnages masculins n'ont pas t invent s par Corneille et ont bel et bien exist , mais l'intrigue qui les lie revient au dramaturge. Par contre, les personnages f minins ont t cr s par lui, en totalit ou simplement partiellement.Orode: roi des Parthes.Pacorus: fils d'Orode, promis Eurydice.Sur na: lieutenant d'Orode, et g n ral de son arm e contre Crassus. Sur na aime Eurydice, m me s'il sait qu'elle ne pourra jamais tre lui. Il est promis Mandane, la fille d'Orode. Celle-ci n'appara t pas dans la pi ce autrement que par son nom.Sillace: autre lieutenant d'Orode.Eurydice: fille d'Artabase, roi d'Arm nie, promise Pacorus pour une alliance d' tat. Elle aime cependant, en secret, Sur na.Palmis: soeur de Sur na que son fr re a mise dans la confidence, qui aime Pacorus et que Pacorus, auparavant, aimait lui aussi. Il l'a cependant d laiss e depuis qu'il est vou pouser Eurydice, ce qui n'emp che pas Palmis de revendiquer un amour pour lui toujours br lant, envers et contre tout.Orm ne: dame d'honneur d'Eurydice et sa confidente.La sc ne est S leucie (en actuel Irak), vers 50 av. J.-C.. Orode est roi des Parthes, et p re de Mandane. Son g n ral en chef, Sur na, a vaincu Crassus et lui a donc ainsi permis de se r tablir sur le tr ne. On veut que Sur na pouse Mandane, qu'il n'aime pas, au lieu d'Eurydice, qu'il aime et dont il est aim ; et on veut qu'Eurydice pouse Pacorus, qu'elle n'aime pas. C'est donc un drame de l'ingratitude du pouvoir, de l'amour impossible, et de la mort. Entre le politique, repr sent par un roi emport par la logique totalitaire du syst me dont il est le produit et le garant, et la libert de la personne dont le h ros est le d fenseur, le combat est impitoyable et sans issue.L'impossibilit de l'union entre Eurydice et Sur na est le noeud du tragique: la pi ce s'ouvre avec la complainte d'Eurydice, condamn e appartenir Pacorus qu'elle ne parviendrait pas aimer quoi qu'elle fasse. En s'entretenant avec Palmis, la soeur de Sur na, Eurydice apprend que le g n ral partage son amour. Mais leur amour est doublement impossible: non seulement elle est li e, par un trait d'alliance, s'unir Pacorus, mais il est inenvisageable que Sur na puisse pouser Eurydice. G n ral trop glorieux, jusqu' en devenir g nant, il repr senterait alors une menace pour Orode s'il venait pouser la princesse d'Arm nie. D s le d but, la situation est sans espoir et les amants le savent; ils ne peuvent que se plaindre et supporter le sort qui les attend. Mais Eurydice est tortur e: si elle se r signe passer le reste de ses jours aux c t s de Pacorus qu'elle ne peut aimer, elle ne pourrait pas supporter de voir Sur na prendre pouse. Or, celui-ci se voit promettre la main de Mandane, la fille d'Orode. Le roi souhaite en effet le mettre de son c t , pour viter qu'il ne devienne un ennemi. L'attitude d'Orode est double: d'une part, son affection pour Sur na ne l'engage pas s'opposer lui et de l'autre, la crainte pour son propre pouvoir le pousse un choix: lui faire pouser Mandane, ou le faire dispara tre. Il a alors r solu de lui offrir Mandane et en cas d'