Psyché: une tragédie-ballet, d'une durée de cinq heures, écrite par Molière aidé de Pierre Corneille et Quinault, avec des ent

Psych par Corneille.Psych est une trag die-ballet, d'une dur e de cinq heures, crite par Moli re aid de Pierre Corneille et Quinault, avec des entr es de ballet et des interm des musicaux compos s par Lully, pour tre donn e, la demande du roi Louis XIV, dans la grande salle des machines des Tuileries durant le carnaval de l'ann e 1671.La cr ation eut lieu le 17 janvier, et le spectacle fut redonn dans la m me salle les 19 et 24 janvier, puis les 3, 5 et 9 f vrier. Pour pouvoir reprendre un spectacle aussi fastueux dans sa salle du Palais-Royal, la troupe de Moli re fit proc der des travaux d'am nagement consid rables et Psych fut offert au public parisien du 24 juillet au 25 octobre 1671, du 15 janvier au 6 mars 1672 et du 11 novembre au 23 janvier 1673. Matthew Lockes composera son tour Psych sur un livret de Thomas Shadwell qui en est la traduction en anglais (1675).Il semble que Louis XIV ait souhait rendre vie la grande salle des Machines des Tuileries en profitant des d cors d'Ercole amante qui dormaient dans les magasins depuis l'inauguration de la salle le 7 f vrier 1662. Selon le r cit tr s tardif de Lagrange-Chancel, paru un si cle plus tard, le roi aurait demand un sujet o p t entrer une excellente d coration qui repr sentait les enfers. ...] Racine proposa le sujet d'Orph e, Quinault l'Enl vement de Proserpine ...] et Moli re, avec l'aide du grand Corneille, tint pour le sujet de Psych , qui eut la pr f rence . Ce qui est s r, c'est que le conte des Amours de Psych et de Cupidon de La Fontaine, avait remis la mode, un an plus t t, en 1669 une fable tir e des M tamorphoses d'Apul e, d j connue du public de la cour pour avoir t l'objet d'un ballet de cour en 1656.Comme l'ordinaire pour les grands divertissements royaux, la musique des interm des tait due Jean-Baptiste Lully, les ballets avaient t r gl s par Pierre Beauchamp, les d cors et les machines construit par Carlo Vigarani; quant aux fastueux costumes, ils avaient t dessin s par Henry de Gissey. Du fait que le roi avait pris sa d cision tardivement et que cette ann e-l le carnaval tait tr s court (le car me commen ait d s le 11 f vrier, P ques tombant le 29 mars), les d lais taient extr mement serr s. D'autant plus serr s que, du fait de la bri vet du carnaval, il avait t pr vu de commencer d s le jour de l' piphanie: On pr pare un grand spectacle, qui sera donn l' piphanie sur le th tre des Tuileries crivait Vigarani le 12 d cembre 1670. La correspondance des Vigarani laisse entendre que tous les artistes ne disposaient que de six ou sept semaines et qu'ils ne tard rent pas tre d bord s et puis s. C'est pourquoi le spectacle ne fut pas pr t pour l' piphanie (le 6 janvier) et ne put tre cr que le 17 janvier.De telles conditions d'urgence expliquent que Moli re, qui trois jours par semaine (une semaine sur deux) jouait sur son th tre Le Bourgeois gentilhomme, ait t contraint de faire appel des collaborateurs pour tenir lui aussi les d lais. Il commen a par confier Philippe Quinault le soin de composer les paroles des airs compos s par Lully pour les interm des - alors qu'il s'en tait lui-m me charg dans les grands spectacles des ann es pr c dentes, aussi bien dans Le Grand Divertissement royal de Versailles en 1668, dans lequel George Dandin tait entrem l avec une pastorale en musique dont les paroles taient de Moli re, que dans le Divertissement royal de 1670 qui ench ssait Les Amants magnifiques. Pour la partie d clam e de la pi ce, il n'eut le temps de mettre en vers que le prologue et le premier acte, ainsi que la premi re sc ne du deuxi me et la premi re sc ne du troisi me; tout le reste tait en prose et il lui fallait l'aide d'un versificateur dou et rapide. Il fit appel Pierre Corneille, dont depuis novembre sa troupe jouait la B r nice (T